Un peu de sérénité dans un monde de stress ! Encore quelques jours pour vivre une parenthèse poétique avec les oeuvres du peintre irlandais, dont l’exposition Un regard apaisé sur notre quotidien se tient jusqu’au 31 janvier à la Galerie Artgentharius, à Genève.
« Ma toile préférée ? Parmi celles de l’exposition, je dirais celle de la jeune fille regardant à la fenêtre, avoue James MacKeown de sa voix posée teintée d’un léger accent anglais. C’est la fin de la journée, la jeune fille – ma fille – est de dos, un peu cachée. Il s’agit d’un moment de réflexion après l’école. » Une parenthèse intime et hors du temps que James MacKeown saisit, l’immortalisant avec une infinie tendresse.
« J’ai fait mes premières expositions à l’âge de 15 ans et déjà à cette époque, je peignais ce qui est proche de moi. Les gens dans les bars, par exemple. Je regarde la manière dont les gens interagissent entre eux. Cet élément intime m’intéresse. Pour le reste, je peins ma femme, mes enfants et mes amis. J’ai six enfants alors, forcément, j’en trouve toujours un qui soit d’accord de me servir de modèle et j’ai tous les âges, dit-il en riant avant d’ajouter. Petits, ils étaient souvent avec moi, dans mon atelier et ils n’ont aucun problème à se laisser peindre, par contre, ils n’aiment pas être pris en photo. »
Pour James MacKeown, l’important est de s’adresser à l’âme et c’est ce qu’il fait en sublimant des scènes du quotidien qui, a priori, peuvent sembler anodines. Des enfants qui jouent au bord de la mer, une famille qui se promène dans les bois, une jeune femme appuyée à une fenêtre, contemplant la rue… Il se dégage de ces oeuvres, caractérisées par des teintes douces et une exceptionnelle maîtrise de la couleur, un sentiment d’apaisement. « On est devant une scène qui fait écho à ce que l’on a tous vécu une fois dans sa vie : il y a le chemin qui conduit à la plage et que l’on empruntait avec ses parents, la construction d’un château de sable ou encore une bataille de boules de neige. »
S’il travaille tous les jours – « à 6h30 au plus tard, je suis à mon atelier », dit-il – James MacKeown reconnaît le cheminement sinueux que prend parfois sa création. « Il faut le temps que les pièces se mettent en place. Il peut se passer des années entre une scène que j’ai vue, les premiers croquis et une série de toiles. Il n’y a pas de règle. Il faut le savoir et l’accepter. » Et, pour le spectateur, admirer !
Infos :
Exposition
Un regard apaisé sur notre quotidien
James MacKeown
Jusqu’au 31 janvier 2019
Galerie Artgentharius
28, rue Saint-Léger
Genève
http://artgentharius.ch/exposition/james-mackeown-2018/