La joie de vivre de l’Afrique s’invite à Genève avec le festival Couleur Café qui se déroule du 11 au 24 novembre. Cette cinquième édition est placée sous le signe de l’afro-jazz.
Vous êtes fan de Sona Jobarteh, de Leyla McCalla, de Fatoumata Diawarara ou encore de Bassekou Kouyate ? A moins que ces artistes ne vous soient inconnus… Plus pour longtemps en tous cas, car ils se produisent dans le cadre du festival Couleur Café consacré aux musiques d’Afrique et plus largement à la culture de ce continent.
Souvent défini comme « la présence de la musique africaine dans le jazz », l’afro-jazz suggère le retour aux sources de la communauté afro-américaine dans les années 50. Cet engouement pour les cultures africaines et plus largement la fusion de genres et de métissages musicaux vont préparer l’explosion de la world music des années 80.
Cette découverte de l’afro-jazz se fait à travers des concerts, spectacles, ateliers et films.
On commence fort le jeudi 15 novembre, à la salle de l’Alhambra, avec le défilé esthétique et tribal Loëka concept, une médiation esthétique qui permet de valoriser les cheveux crépus pour en faire des œuvres d’art. L’occasion de découvrir headwrap, piercing septum, imprimés wax et tresses, à nouveau au coeur des tendances mode afro.
Place ensuite, le même soir, à la musique avec Sona Jobarteh, virtuose de kora qui a modernisé cette musique en apportant un bord rythmique à ses compositions, et à Leyla McCalla, le 16 novembre, dont la musique est une parfaite illustration du mot métissage, entre Haïti, son pays d’origine, et la Nouvelle-Orléans où elle vit.
Points forts également de cette édition de Couleur Café, les prestations, le samedi 17 novembre, des maîtres Tambours du Burundi et d’Angélique Kidjo, ambassadrice de Bonne volonté de l’Unicef. Cette artiste éclectique a opté dans ses albums pour une tonalité pop, ce qui lui a permis d’accompagner en 2007 la longue tournée de Josh Groban, chanteur vedette aux Etats-Unis. Sa musique est un mélange de soul, de jazz, de percussions, mais aussi de chants traditionnels béninois.
Le festival Couleur Café s’accompagne aussi de différents ateliers dans les maisons de quartier – la danse africaine, percussions – ainsi que d’un match d’impro, le 23 novembre, entre les compagnies de théâtre d’impro togolaise Camaïeu et genevoise les Troubadours du chaos.
Enfin, le 11 novembre, le Musée d’ethnographie de Genève présente Les Mille et une voix de Mahmoud Ben Mahmoud, un documentaire qui s’intéresse aux musiques de l’islam et plus particulièrement à celles du soufisme.
Infos :
Festival Couleur Café
Du 11 au 23 novembre
Genève
Programme complet sur
www.couleurcafe.ch
Crédit photos
Merci à
Aida Muluneh
pour la photo d’ouverture de Fatoumata Diawara
et Thomas Dorn pour la photo de Bassekou Kouyate
(en haut à gauche)