A lire sur la plage ou à la terrasse d’un café, deux livres pour cet été.
Le Soleil des rebelles, de Luca di Fulvio (éd. Slatkine & Cie)
C’est le livre idéal pour accompagner les vacances. Après les succès du Gang des rêves, vendu à plus de 100 000 exemplaires, dont l’histoire se déroule dans le New York du début du XXe siècle avec en toile de fond la violence des gangs, et les Enfants de Venise, qui plonge le lecteur en pleine Renaissance, l’écrivain italien Luca di Fulvio revient avec l’un de ces gros romans – 638 pages pour celui-ci – dont il a le secret.
Si la trame de l’histoire reprend, dans les grandes lignes, celle des livres précédents – des enfants dans l’adversité, des méchants et des gentils – force est de constater que la magie opère une fois encore.
Le soleil des rebelles entraîne le lecteur au Moyen-Age, dans les montagnes, dans la région où se situent aujourd’hui l’Italie, l’Autriche, la Suisse et la Slovénie.
Le petit Marcus II de Saxe a neuf ans lorsqu’il voit ses parents massacrés par les hommes du seigneur Ojsternik qui veut s’approprier le titre de prince de Saxe. Il doit la vie à Eloisa, la fille d’Agnete, la sage-femme du village. Celle-ci l’élèvera comme son fils et donc comme un serf. Marcus fera l’expérience du travail, de la misère, de la soumission, de l’injustice… Jusqu’à ce que tout s’arrange, bien sûr.
Malgré le happy-end prévisible et quelques longueurs, on ne pose pas le livre avant la fin.
A savoir: Luca Di Fulvio participera au Livre sur les quais, à Morges, du 31 août au 2 septembre.
http://www.slatkineetcompagnie.com/
Un peu, beaucoup, à la folie de Liane Moriarty (éd. Albin Michel)
Comme à son habitude, l’auteure australienne Liane Moriarty avance à petits pas, l’air de rien, construisant une intrigue subtile dont rien – ou presque – ne laisse deviner le dénouement.
Avec Un peu, beaucoup, à la folie, on retrouve comme dans Le secret du mari des familles bien sous tous les rapports, issues de la classe moyenne supérieure. La vitrine est parfaite, tout le monde est conforme à la norme sociale et même un peu plus.
Sauf que, bien sûr, rien n’est aussi simple.
Cette fois, l’auteure met en scène trois couples de voisins auxquels la vie semble sourire, l’illustration même du dicton qui veut que les gens heureux n’ont pas d’histoire. Enfin, en théorie car, après un barbecue passé ensemble par un beau dimanche ensoleillé, les couples sont au bord du divorce et s’évitent entre eux. Une phrase revient en boucle: « Si seulement nous n’y étions pas allés », ne cessent-ils de se répéter.
L’auteure distille peu à peu les ingrédients de ce qui s’est produit ce jour-là, donnant au livre un petit côté thriller.
http://www.albin-michel.fr/