Après avoir imaginé la mort des Barbapapa, le photographe genevois Marcus Veith s’attaque aux Teletubbies qu’il trucide avec beaucoup d’humour. Noir, bien sûr!
Barbapapa, Barbamama, Barbouille, Barbidur, Barbotine, Barbidou, Barbalala, Barbibul et Barbabelle. Marcus Veith avait imaginé la mort des héros de son enfance. Assassinés ou suicidés ? Le mystère planait sur les scènes de crime soigneusement mises en place et photographiées par l’artiste genevois. Une seule chose était sûre, Marcus Veith ne les tuait pas. « J’ai seulement pris la photo, un peu comme le photographe américain Arthur Fellig, plus connu sous le pseudonyme de Weegee, qui, dans les années 30, arrivait sur les scènes de crime avant la police. »
Innocent donc, Marcus Veith. Pour les Barabapapa, certes, mais pas pour les Teletubbies.
« J’ai été poussé par des amis dont les enfants adoraient ces personnages alors qu’eux-mêmes ne pouvaient plus les supporter ne serait-ce qu’une minute. J’ai imaginé des scénarios où les parents excédés assassinent en même temps les quatre Teletubbies. »
L’humour décalé et délicieusement grinçant du photographe prend toute son ampleur dans une série de photos de 1,80 x 1,30 m, finition plexi, où l’on retrouve Tinky Winky, Dipsy, Laa-Laa et Po pendus à un arbre ou allongés sur une voie ferrée et coupés en morceaux ou encore aux troisquarts enterrés vivants dans un champ de tournesols par une journée de canicule. « Les parents ont branché une TV et les ont obligés à regarder leur propre émission », s’amuse Marcus Veith.
La série de photos a demandé une longue préparation – croquis, découpage des silhouettes en sagex, peinture, choix des objets propres aux Teletubbies … – et surtout des repérages. « J’ai cherché dans toute la campagne genevoise un arbre qui convenait. Finalement, je l’ai trouvé par hasard à Cossonay. Il était lourd, triste, sans feuille, c’était l’arbre idéal. » Il s’ensuit l’installation des quatre silhouettes dans les branches et une chute qui aurait pu être très grave, mais qui ne décourage pas pour autant Marcus Veith.
Chaque photo est conçue comme une scène de crime où les détails sont autant d’indices. « Le spectateur se retrouve dans la peau d’un policier en train d’enquêter. »
Marcus Veith réfléchit déjà à une nouvelle série prometteuse : les Filets Minions.
On se régale d’avance !
Je n’ai pas d’enfants, mais je RÊVERAIS de massacrer également des Teletubbies… >_< Marcus Veith cherche-t-il encore des volontaires???